Sudisme

Histoire du Languedoc

Histoire du Languedoc


La Gaule Transalpine
Durant le 1er millénaire av.J-C., deux peuples autochtones se disputent le sud Languedoc : les Ibères à l'ouest, les Ligures à l'est. Aux alentours du VIe siècle av. J-C. (-600) les Etrusques et les Grecs fondent des comptoirs. Les Phéniciens ne feront que commercer sans s'installer (même si Hannibal, général de la République berbéro-phénicienne de Carthage traverse le Languedoc, en -218, avec son armée pour attaquer Rome).
Les Celtes commencent leur expansion vers le sud aux environs du IVe siècle av. J.-C. (prennent même Rome en -357). Les tribus se sédentarisent en se métissant pour certaines avec les Ibères et Ligures, surtout au sud. 
Lors de l'annexion définitive par les romains de la Gaule Transalpine (-123), le sud languedocien est en réalite une alternance de tribus Celtibères et Celto-Ligures, teintées de culture greco-latine avec les échanges des comptoirs.
Les celtes installés en Languedoc :
- Volques Tectosages
- Volques Arécomiques
- Volques Bébryces
- Élisyques
- Longostalètes
- Samnagètes


La Gaule Narbonnaise
Ensemble des principaux oppidums devenus cités (ou diocèses) qui ont donné leur nom à des provinces. Présente pour le commerce avec des comptoirs, Rome profite de l'appel à l'aide de Marseille pour annexer le sud de la Gaule. Marseille (pro Pompée) perd son statut de capitale au profit de Narbonne (pro César) en -20 avJ.-C.
Diocèses de la Narbonnaise :
- Carcasso (Oppidum de Carcassum)
- Narbo (Oppidum de Narbo, ou Narbonensis, ou Narbonenesium)
- Baeterrae (Oppidum de Baeterrae, ou Beterrensium)
- Agathé (Oppidum de Agathé)
- Luteva (Oppidum Luteva, ou Lutevensium)
- Magalona (Ile de Magalona)
- Nemausus (Oppidum de Nemausensium, ou Nemausensis)
- Ucetia (Oppidum de Ucetia, ou Uceciensium)
- Elena (Oppidum de Elne)


Septimanie (ou Gaule Wisigothe)
En 418, Rome offre l'Aquitaine aux Wisigoths (Fœdus de 418). Royaume Wisigoth, a son apogée avant la Bataille de Vouillé contre les Francs (507). Battus à Vouillé (507), les Wisigoths se replient sur la péninsule ibérique, mais conservent la Septimanie grâce à l'intervention des Ostrogoths, contre les Francs.
La Septimanie comprenait "sept" diocèses wisigoths, d'où son nom "septimanie". C'étaient les cités de Narbonne, Béziers, Nîmes, Agde, Maguelonne, Lodève et Uzès, auxquelles s'ajoutèrent ensuite Elne et Carcassonne, remplaçant Lodève et Uzès perdues par les Wisigoths.


Marquisat de Gothie (ou Gothie ou Marquisat de Septimanie)
Pépin le Bref, fils de Charles Martel (Maire du Palais et père de Charlemagne) chasse les musulmans de Narbonne en 759. Les musulmans reviennent en Septimanie en 793 mais sont battus à nouveau par Guillaume de Gellone (750-815) (neveu de Charlemagne et époux d'une fille de Charles Martel) fait comte de Toulouse, duc d'Aquitaine, marquis de Septimanie et responsable des Marches d'Espagne (future Catalogne) par Charlemagne. Guillaume de Gellone, fonde la branche des Guihelmides (du prénom "Guillaume"). Son fils, Bernard de Septimanie (804-844) lui succède en tentant de conserver les territoires de son père face aux multiples conflits entre comtes voisins et alliances changeantes avec les rois carolingiens. Les enfants de Bernard, Guillaume de Septimanie (826-850) et Bernard Plantevelue (841-886) feront de même. Le midi de la France bascule finalement sous la coupe de la Maison de Toulouse (Raimondins, du prénom "Raymond") en 886.


Comté de Toulouse
Les frontières du Comté de Toulouse sous la dynastie Raymondine (commencée après le règne du dernier Comte Guihlemide, en 886) ont évolué au gré des rivalités militaires et alliances conjugales avec les seigneuries voisines. 
Inquiet par l'alliance des Trencavels avec les Aragons, le Comte de Toulouse (Raymond V) prend prétexte de la forte présence du catharisme chez les Trencavels pour demander l'aide du Roi de France afin d'éradiquer l'hérésie (1177). Il rejoint même la croisade. Le ver est dans le fruit et la croisade religieuse deviendra une conquête territoriale au profit du Roi du France.
En 1271, le Comté passe définitivement aux mains du Roi de France (Philippe le Hardi) grâce à un traité dynastique en sa faveur et l'absence de descendance de la dernière héritière de la Maison de Toulouse (Jeanne de Toulouse).


Province du Languedoc
En 1789, les révolutionnaires tracent les départements (et certains arrondissements) en suivant ceux des anciens diocèses. Le Roussillon est une province à part entière qui n'en fait pas partie.
En 1972, création de la Région Languedoc-Roussillon qui regroupe l'Aude, l'Hérault, le Gard, la Lozère, le Roussillon.
En 2014, elle fusionne avec la Région Midi-Pyrénées pour former l'Occitanie.